PECHE DU LOUP EN SURFCASTING
Introduction
Par mer calme, alors que l’on recherche surtout les sparidés (daurades, marbrés, sars…) la prise de loups en surf casting est relativement accidentelle et les sujets pris sont souvent de taille modeste.
Les loups de belle taille, même si ils fréquentent les plages de manière régulière, n’y font que de brefs passages, le plus souvent en suivant les bancs de poissons qui leur servent de proies. Ces poissons sont alors peu enclins à se nourrir d’un vers posé sur le fond.
En utilisant des appâts plus sélectifs, on arrive à piquer de temps à autre un beau poisson attiré par une sardine entière ou une petite seiche entière, mais cela reste toujours épisodique. La meilleure façon de rechercher les loups en surf casting régulièrement est de les pêcher quand ils se nourrissent sur les plages.
Quand la mer remue les loups recherchent les fonds peu importants afin d’attraper au passage toutes les proies désensablées par le courant (crabes, vers et coquillages) ainsi que les petits poissons déstabilisés par la force des rouleaux.
Les conditions météorologiques
Le pêcheur de loup en surf casting a l’œil rivé aux prévisions météo en permanence, ce sont les coups de vent de sud, sud est qui sont les plus intéressants.
On va distinguer trois moments dans l’évolution météorologique :
Le levant
Comme son nom l’indique, c’est le moment où la mer se lève, l’eau est en général encore assez claire avec quelques taches de sables qui se forment en fonction des courants.
En général le courant n’est pas encore très fort.
C’est un moment assez court, dont il faut profiter, le poisson est souvent très actif dès les premières rafales de vent, la pression atmosphérique change, leur annonçant qu’il est temps de passer à table.
Il arrive (c’est souvent le cas au printemps) que la situation n’évolue pas, et que le vent ne dépasse pas force 3, la houle ne se levant pas. Dans ces conditions mieux vaut pratiquer d’autres techniques que le surf lourd :
- pêche aux leurres dans les petits rouleaux du bord
- pêche à roder (muni d’une canne buldo ou surf léger avec plombage petite olive de 30 à 100 grammes en fonction du courant) On va prospecter les zones de remous et les courants du bord. Avec cette technique c’est le pêcheur qui est actif et mobile et recherche le poisson, mais ceci pourrait faire l’objet d’un autre dossier.
Le coup de mer
Nous y sommes, la mer remue et le vent souffle, la couleur de l’eau oscille entre le gris clair et le marron clair, le sable est remué, il est partout en suspension dans l’eau. Dans ces conditions il faut être au bord de l’eau et attendre le passage des poissons, les bancs se déplacent en longeant la côte, nul doute qu’ils finiront par tomber sur nos cannes.
Contrairement au levant ou au tombant dont nous allons parler, la pêche est nettement moins régulière, ça peut être tout bon ou tout mauvais. Dans ces condition, il m’est déjà arrivé de réaliser de belles pêches après plusieurs heures de longue attente sans touches.
Si le vent monte trop et que les conditions ne deviennent plus pêchables, plusieurs solutions s’offrent à vous :
- tout plier et attendre une accalmie
- changer temporairement de technique et aller se caller dans un endroit plus protégé, une embouchure par exemple. On pourra alors pêcher aux leurres, au vif (flotteur) ou en plombée en laissant dériver ses appâts sur le fond (si le fond est propre). Dans certaines embouchures suffisamment larges et dont le fond est sablonneux on pourra conserver la même technique du surf
LE TOMBANT
Le moment que tout le monde attend, le moment où le vent « casse », où le vent tourne, et souffle de la terre vers la mer. C’est à cet instant qu’il faut être au bord de l’eau. Je me rappelle les nombreuses nuits où j’ai mis mon réveil au milieu de la nuit afin de pouvoir profiter de ce moment tant attendu.
La mer est le plus souvent troublée, rendue presque opaque par le sable en suspension et les tonnes d’eau douce qui se déversent des embouchures, ces décrues sont un bienfait pour les pêcheurs de plages. Les poissons poussés vers la mer par ces eaux boueuses se retrouvent sur les plages et profitent de la masse de nourriture qui leur est offerte sur un plateau.
N’ayez pas peur des eaux troubles, les poissons y sont habitués, ce sont souvent les meilleures conditions de pêche.
En fonction de la force des décrues, il faudra s’éloigner plus ou moins des embouchures pour ne pas pêcher dans de l’eau trop douce. (Ceci est une question d’appréciation, avec l’expérience on voit vite si l’on doit se rapprocher ou s’éloigner de l’embouchure)
La Houle
J’ai habité de nombreuses années sur la plage, à Palavas les flots. J’ai observé occasionnellement des rentrées de houle (pas de vent ou vent de terre, le plus souvent du nord est) et bien ce sont pour moi les meilleures conditions de pêche, ceci se produit quand une grosse dépression se situe plus à l’est mais que le vent ne rentre pas sur notre poste de pêche.
Ces conditions sont particulièrement pêchantes : La mer remue au fond, les vagues ne sont pas crées par le vent dans la couche d’eau superficielle. Ces vents froids excitent l’appétit des poissons qui doivent préparer le frai.
Les postes de Pêche
La détection des bons postes de pêche est la clé de la réussite, on peut lancer un beau morceau de vers de chalut sur un superbe montage à plus de cent mètres, si il repose sur un banc de sable, dans 50 cm d’eau c’est l’échec assuré.
Les loups vont rechercher principalement deux choses : les trous et les courants.
Les courants parce qu’ils vont y happer au passage les proies arrachées au sable par la force des éléments déchaînés. Les trous parce que c’est là que la nourriture est stockée, acheminée par les courants. Beaucoup de poissons y attendent la gueule ouverte leur repas.
Pour repérer les bons postes, il est idéal de bien connaître les fonds des plages sur lesquelles on va pratiquer, une reconnaissance avec masque et tuba est incontestablement la meilleure façon d’arriver à prévoir où l’on devra tendre ses cannes. Attention les fonds changent à chaque coup de mer, les trous et les bancs de sable se déplacent
Avec un peu d’expérience, il n’est pas très difficile de repérer ces variations du fond. Il suffit de bien regarder comment se comportent les vagues, la couleur de l’eau…
Les vaguent se brisent en général sur les bancs de sables, quand un vague déroule comme si elle allait se briser puis s’amortie brusquement, c’est qu’il y a présence d’un endroit plus profond. On verra également que les postes les plus profonds sont remarquables par le fait que ces zones sont moins chargées de sable en suspension.
Quand on observe un fort courant latéral (la majorité des cas) il faut chercher les zones de remous, les contres courants…
Suivant les plages, les trous peuvent être situés très près ou très loin du bord. Il faut s’adapter et pêcher en conséquence.
Pour ce type de pêche, il ne sert à rien de venir sur un poste parce du poisson a été pris un mois avant. En un mois, la physionomie du fond peut avoir complètement changé et les poissons seront actifs à 800 m de là. (Chose que j’ai souvent vérifiée).
Le Matériel
Par mer calme, on utilise un matériel de surf léger : les cannes doivent pouvoir lancer des lests entre 60 et 100 grammes. Par mer forte les conditions de pêche nécessitent un matériel plus robuste et puissant :
La canne
De 4,20 mètres à 4,50 mètres, de préférence à emmanchement pour plus de robustesse et de nervosité, d’une puissance comprise entre 100 et 200 grammes elle doit pouvoir lancer correctement un plomb grappin de 150 grammes accompagné d’un appât de belle taille. Je préfère utiliser des cannes à action de pointe, pour la distance et la précision des lancers. On la préfère en carbone pour la légèreté et la nervosité, mais on trouve également des cannes en matériaux composites qui permettent de s’équiper à un moindre coût.
Le Moulinet
Il doit posséder une bonne contenance, c’est une pêche où l’on va lancer loin en s’avançant souvent dans l’eau, ainsi en comptant que la canne est plantée dans le sable un peu en retrait des premiers rouleaux, il n’est pas rare de pecher à plus de 150 mètres de l’appât
un enroulement croisé du fil est un avantage pour la distance de lancer.
Le moulinet doit également être robuste, la présence de nombreux roulements à bille est un plus pour sa longévité et sa douceur d’utilisation.
Le support
Comme support de cannes l’idéal est d’utiliser des piques en alu d’un mètre cinquante (la hauteur permet de bien passer au dessus des rouleaux du bord et d’éviter ainsi les algues qui s’accumulent souvent dans les premiers mètres, ainsi que les vagues qui cassent sur la bannière.
On peut également utiliser un trépied, en ce qui me concerne, je ne l’utilise que par mer calme, dès que ça bouge fort, je préfère écarter mes cannes le plus possible et surtout avoir le fil dans l’axe de la canne, ainsi on évite bien des désagréments (travail du courant et des vagues plus important sur la bannière et le fil immergé, gros poisson qui pendant le combat se prend dans le fil des autres cannes).
L’habillement
Les Waders
Ils sont indispensables dans 95% des cas. Je préfère nettement le néoprène que le pvc pour l’isolation et le confort. Le pêcheur est souvent obligé de rentrer dans l’eau sur les plages ou le fond descend très lentement. Même quand on ne doit pas rentrer dans l’eau, les waders protègent des embruns et de la pluie.
Le ciré
On ne peut pas s’en passer, enfilé par-dessus les waders, il empêche l’eau de s’infiltrer quand une vague plus haute que les autres nous surprend. Il protège également de la pluie et isole du froid.
Protection contre le froid
Pensez au bonnet, polaires, et gros pulls quand il fait froid. J’ai bien souvent réalisé mes meilleures pêches au mois de décembre dans une eau à dix degrés (la température de l’air oscille entre 0° et 5° de nuit. Un accessoire intéressant à ne pas négliger pour les pêches hivernales : les gants en néoprène.
Le Chariot
Il est facultatif, mais dans certaines conditions soulage le dos quand on doit accéder à des postes de pêche situés à grande distance à pied.
Les appâts
- Les coquillages
Les coques rouges
Très bon appât à gros poissons, il faut utiliser les plus grosses fraîches ou congelées
Les couteaux
Appât le plus utilisé par les pêcheurs avec le vers de chalut, peut être utilisé frais ou congelé
Les amandes
On les achète en poissonnerie, l’amande n’a pas la côte auprès des pêcheurs, serais-ce à cause de son prix modique ? Pourtant très bon appat.
- Les vers
Vers de chalut
Le plus utilisé, depuis une dizaine d’années, c’est l’appât des loups record. Il est utilisé en petits morceaux qui doivent recouvrir l’hameçon. Appât très efficace de jour comme de nuit, c’est même devenu l’appât exclusif de nombreux pêcheurs qui cherchent le loup en surf casting. Malgré sa petite taille, cette esche est capable de séduire des loups de plusieurs kilos.
Il est aussi efficace frais que congelé, il suffit de le saler très légèrement avec du gros sel pour qu’il reste ferme (une pincée de gros sel suffit), il prend alors une coloration noire.
Il a quand même quelques inconvénients. Le premier, son prix élevé, à l’heure actuelle un vers de chalut de belle taille coûte entre 16 et 20 €. On peut relativiser son prix en se disant qu’avec un vers on peut réaliser une dizaine d’eschages, à deux euros le morceau de vers, ça reste cher. De plus dans certaines conditions d’autres appâts sont plus pêchant, en particulier quand les petits poissons sont présents sur le poste de pêche, c’est un appât qui n’est pas assez sélectif.
Mourrons
Il ne faut utiliser que les vers de belle taille, sinon en mettre plusieurs. Je vous conseille de demander au vendeur de vous montrer le contenu des boites et de ne pas en prendre si leur taille n’est pas conséquente.
Vers de sable (cordelle) et mourrons de sable (sabloon)
Ils sont efficaces, mais peu sélectifs et surtout assez fragiles
Vers américains
Même remarque que pour les mourrons en ce qui concerne la taille, je ne les utilise que très rarement, ils se vident vite de leur sang, sont fragiles et peu sélectifs
Les bibis
Je les utilise rarement, bien qu’ils soient efficaces sur le loup, il faut choisir de préférence les plus gros spécimens. Ils sont assez longs à escher, et dans une pêche ou la rapidité compte, (après la prise d’un poisson il faut relancer rapidement pour profiter du passage du banc) je préfère utiliser des appâts qu’on esche rapidement et qui sont moins coûteux.
- Les céphalopodes
La seiche
Entière jusqu’à 10/15 cm de long, plus grosse on utilisera des lanières, les viscères (très bon) ou la tête. C’est l’appât qui sélectionnera les plus beaux poissons, très utilisé à l’océan, beaucoup moins en méditerranée (avec tort). Essayez, vous serez surpris pas les résultats.
Le calmar (encornet)
Même usage que la seiche, est aussi efficace.
- Les poissons
Sardines
Bon appât, la sardine peut être utilisée en filets, entière (dure à lancer) ou en moitié (le meilleur). A saucissonner avec du fil élastique.
Est plus efficace de jour, la nuit beaucoup trop de touches de congres.
Anchois
Même usage que la sardine, il est plus petit et effilé que la sardine, peut être utilisé entier plus facilement.
Pour les congres même remarque que pour la sardine.
L’eschage
Les vers seront eschés avec des hameçons à longue hampe, sauf le vers de chalut pour lequel on a le choix, soit longue hampe soit forgé renversé à hampe courte (dépend de la taille du morceau).
Pour les coquillages, ligaturés avec du fil élastique. Hameçon longue hampe pour couteau, forgé renversé pour l’amande. Pour les grosses bouchées j’utilise des hameçons forgés renversés à hampe courte de 3/0 minimum (grosse coque rouge, mye, tête de seiche…)
Pour les gros appâts, qui sont également longs il faut un montage à deux hameçons réglable. (Seiche entière, sardine, anchois, grosse mye…)
L’hameçon du haut est enfilé sur le fil par l’œillet, il est rendu coulissant par un petit bout de gaine silicone enfoncé en force sur l’œillet.
La pointe de l’hameçon doit être bien dégagée, Le loup a une grande gueule, il gobe littéralement ses proies, dans une eau brassée il avale sa proie et démarre aussitôt. Le ferrage se fait tout seul, c’est pourquoi la pointe ne doit pas être noyée dans les chaires de l’esche.
Les Montages
C’est un point crucial, dans des conditions de mer déchaînée, un bon montage doit permettre à l’appât d’être présenté au poisson dans les meilleures conditions : pas d’emmêlements, pas de bridage (longue empile). Un bon montage doit permettre également quand c’est nécessaire de lancer loin (utilisation d’accroches appâts).
Mes moulinets sont remplis de 30/100, il est délicat de descendre en dessous à cause de l’abrasion (algues, paquets de moules en suspension…) J’utilise un arraché en 45/100 pour ne pas casser au lancer (deux fois la longueur de la canne).
C’est au bout de l’arracher qu’on va venir connecter le montage.
AUTRES APPATS
Piadon
Autres appellations: piadion, piade de roche, pagure de roche, petite piade
Espagne: pequeño cangrejo ermitaño
Italie: piccolo paguro
Nom scientifique: Clibanarius erythropus
Origine: Méditerranée et Océan Atlantique
Description: petit crustacé (3 à 4cm au maximum) qui vit, à faible profondeur, à l’abri de coquilles de gastéropodes. Très commun sur nos côtes
Utilisation: Appât de choix pour les poissons de roche
Eschage conseillé: entier sans coquille sur un hameçon N°8 à 14
Remarques: esche fragile et peu sélective
Piade
Autres appellations: pagure, grande pagure, bernard-lhermitte, piade rouge
Espagne: ermitaño, cangrejo ermitaño, caracol bruja, magurio
Italie: paguro, bernardo l’eremita
Nom scientifique: Dardanus arrosor, Pagurus prideaux, Diogenes pugilator, Eupagurus prideauxi
Origine: Méditerranée et Océan Atlantique
Description: crustacé au corps rouge orangé qui vit à l’abri de coquilles de gastéropodes
Utilisation: très efficace sur les gros sparidés (dorades, sars, pageots)
Eschage conseillé: entier (sans coquille) loché la tête en bas sur un hameçon N°1 à 4. Pour garder l’appât vivant, les pêcheurs italiens collent l’hameçon sur la tête de l’animal et ligaturent le corps au fil élastique.
Remarques: esche fragile et peu sélective
Piade chinoise
Autres appellations: bernard-lhermitte asiatique, piades des cocotiers
Espagne:
Italie:
Nom scientifique: ?
Origine: Asie
Description: crustacé exotique terrestre qui vit à l’abri de coquilles de gastéropodes. se rencontre sur des plages sablo-vaseuses en zone saumâtre à proximité des mangroves
Utilisation: Appât de premier choix pour les gros sparidés
Eschage conseillé: entier sans coquille sur un hameçon N°1 à 4
Remarques: Conservation à sec pendant plusieurs mois - Prix élevé et disponibilité réduite
Attention, ne pas relâcher cet animal exotique dans le milieu naturel méditerranéen
Crevette
Autres appellations: bouquet, crevette rose, calembo, chevrette
Espagne: camarón, esquila, gambeta
Italie : gambero, gamberetto
Nom scientifique: Palaemon elegans, Palaemon serratus
Origine: Méditerranée et Océan Atlantique
Description: Petite crevette (jusqu’à 7cm) au corps zébré translucide, très commune sur les cotes rocheuses et les ports
Utilisation: Loups et sparidés (dorades, sars, pageots)
Eschage conseillé: vivante piqué par la queue sur un hameçon simple
Remarques: esche fragile
Crevette grise
Autres appellations: crevette des sables, chevrette, cibade
Espagne: quisquilla de arena, camarones
Italie : gambero grigio, gamberetto
Nom scientifique: Crangon crangon
Origine: Méditerranée et Océan Atlantique
Description: Petite crevette (3 à 5cm de long) au corps translucide qui vit sur les fonds sableux
Utilisation: Loups et sparidés au flotteur
Eschage conseillé: vivante piqué par la queue sur un hameçon simple
Remarques: esche fragile - Conservation délicate
Gambas et crevettes exotiques
Autres appellations: crevette rose
Espagne: Gamba
Italie: Gambaron
Nom scientifique: ?
Origine: Méditerranée, Océan Atlantique, import Asie
Description: Grosse crevette (jusqu’à 20cm)
Utilisation: Tout venant, sparidés, coryphènes en été dans le 83 et 06
Eschage conseillé: Tronçon sur hameçon simple, crevette lochée entière sur hameçon triple N° 2 ou 4 pour les coryphènes
Remarques: ?
Machotte
Autres appellations: squille, matchotte, limgoumbaou, galère, mante de mer, crevette gébie, upogébie, callianasse, taupe de mer…
Espagne: galera
Italie: galera, pannocchia
Nom scientifique: Upogebia sp.
Origine: Méditerranée et Océan Atlantique
Description: petit crustacé qui vit dans des galeries creusées dans le sable ou la vase
Utilisation: Appât de premier choix pour les sparidés
Eschage conseillé: entier piqué la tête en bas sur un hameçon N°1 à 4
Remarques: Esche fragile, récolte difficile, prix de vente élevé. On rencontre deux types de machottes sur nos côtes: une espèce grise (la plus commune) et une espèce blanche (plus petite)
Gambarotti
Autres appellations: crevette gambarroti, crevette krill, krill
Espagne: krill
Italie: krill
Nom scientifique: Euphausia superba
Origine: Méditerranée et Océan Atlantique
Description: petit crustacé (de 0,6 à 8cm au maximum) au corps translucide et luminescent qui vit, en eau froide, parmi le plancton
Utilisation: Appât irristible pour de nombreuse espèces (sparidés, loups, céphalopodes, etc.)
Eschage conseillé: vivante piquée par la queue sur un hameçon simple
Remarques: esche fragile et peu sélective, approvisionnement saisonnier et très localisé. La crevette Gambarotti est une spécialité de Monaco: elle y est capturée en quantité pendant l'hiver grâce un dispositif d'éclairage (lamparo)
Crabe vert
Autres appellations: crabe enragé, favouille, cranquettte
Espagne: cangrejo verde
Italie: granchio carcino
Nom scientifique: Carcinus aestuari, Carcinus mediterraneus, Carcinus maenas
Origine: Méditerranée et Océan Atlantique
Description: petit crabe (4 à 8cm) à la carapace lisse de couleur brun-verdâtre. Très commun en zones estuaires
Utilisation: Appât de premier choix pour les gros sparidés, crabe mou pour le loup
Eschage conseillé: entier vivant sur un ou deux hameçons simples .
Remarques: Lors de la mue, le crabe devient complètement mou pendant quelques heures. Sa carapace dégage alors des substances attractives qui ne laissent pas les poissons insensibles.
Crabe marbré
Autres appellations: crabe casse-pierre, crabe carré, crabe de roche, crabe voleur
Espagne: cangrejo corredor, zapatero
Italie: granchio corridore
Nom scientifique: Pachygrapsus marmoratus
Origine: Méditerranée et Océan Atlantique
Description: crabe tacheté de petite taille (3 à 4cm au maximum) que l'on trouve sur les côtes rocheuses et les digues
Utilisation: Appât de premier choix pour les gros sparidés
Eschage conseillé: entier vivant sur un ou deux hameçons simples .
Remarques: Esche sélective, récolte et conservation faciles
Crabe de plage
Autres appellations: crabe de sable, crabe à sardine,
Espagne:
Italie:
Nom scientifique: Polybius sp.
Origine: Atlantique et Méditerranée
Description: petit crabe de couleur beige rencontré sur les côtes sableuses. Ses pattes arrières aplaties lui permettent de s'ensevelir rapidement dans le sable.
Utilisation: Appât de premier choix pour les gros sparidés en plage
Eschage conseillé: entier vivant sur un ou deux hameçons simples .
Crabe poilu
Autres appellations: crabe verruqueux, crabe à pustules, fioupélan
Espagne:
Italie: favollo
Nom scientifique: Eriphia verrucosa
Origine: Altantique et Méditerranée
Description: gros crabe (8 à 10cm au maximum) doté de pinces surdimensionnées qui vit blotti dans les infractuosités rocheuses
Utilisation: Appât de premier choix pour les gros sparidés
Eschage conseillé: petits sujet vivants et gros sujets morts décortiqués.
Remarques: Récolte relativement difficile
Puce de mer
Autres appellations: talître, crevette de sable, puce de sable, baboué, lygie, "mortpure"
Espagne: pulga de mar
Italie: pulce d'acqua
Nom scientifique: Talitrus saltator
Origine: Altantique et Méditerranée
Description: petit crustacé (maximum 1,5cm) qui vit à proximité de la mer sur le sable et les rochers
Utilisation: appât de secours pour petits poissons (marbrés, sar, bogue...) ou en chapelet pour tenter des pieces plus grosses.
Eschage conseillé: crustacé piqué sur un petit hameçon simple ou chapelet de crustacés pour tenter les grosse pièces
Remarques: Récolte relativement facile - A utiliser sur le lieu de récolte
Poux de mer
Autres appellations: anilocre, langaste
Espagne: piojo de mar
Italie: pulce di mar
Nom scientifique: Anilocra physodes
Origine: Altantique et Méditerranée
Description: petit crustacé (maximum 4cm) parasite qui vit fixé sur le corps des poissons pour se nourrir de leur sang
Utilisation: appât de secours pour petits poissons (marbrés, sar, bogue...) ou en chapelet pour tenter des pièces plus grosses.
Eschage conseillé: crustacé piqué sur un petit hameçon simple ou chapelet de crustacés pour tenter les grosse pièces
DECHETS PLASTIQUES ALERTES!!!!!!!
Je voulais tirer la sonnette d'alarme sur les déchets que l'on rencontre au bord de la mer.Je trouve ça honteux de trouver sur mes lieux de pêche des boites d appats ou de conserve ou tout autres détritus (sac plastiques , cannettes vides )tous ces déchets vont mettre des milliers d année a se détruire(s'i ils y arrivent) alors que l on pourrait simplement les mettres dans des poubelles qui sont de plus en plus nombreuses ou les ramener chez soit pour les jeter.C est tout simplement de la fénéantise et un manque de civisme mais un jours on s en mordra les doingts.Il faut penser au génération futur et préserver les coins et les ressources qui nous font passer de si bon moment si on veut que nos enfants et petits enfants en profite aussi, sans oublier que ça peut etre dangeureux pour la santé.Pensez y avant que notre belle bleue devienne une véritable décharge.
C’est clair, quelque chose est en train de se passer, même si on n’en connaît pas encore les conséquences. Les scientifiques le disent depuis des années, mais l’information passe mal parce que ce que l’homme est en train de faire à la mer, on ne le voit pas." Directeur du laboratoire Ecomers, qui étudie l’évolution des écosystèmes côtiers marins à l’université de Nice Sophia Antipolis, Patrice Francour tire la sonnette d’alarme. Comme lui, les responsables d’une dizaine de laboratoires scientifiques sont parties prenantes du projet Expédition Med, qui se donne quatre ans pour faire un état des lieux sur la présence de micro-plastiques en Méditerranée. Plus insidieux que les macro-déchets, aux ravages déjà étudiés : 100 000 mammifères et tortues en meurent chaque année.
Il y a un an, une première expédition, de Portofino (Italie) à Marseille, aboutissait à des conclusions effarantes : la Méditerranée pourrait contenir 250 milliards de micro-fragments de plastique, particules invisibles rejetées par l’industrie ou la bêtise humaine depuis les plages et les bateaux. Des sondages dans 40 stations marines ont révélé un taux critique de 892 000 microplastiques par kilomètre carré sur les zones les plus polluées, avec une moyenne de 115 000 éléments au kilomètre carré. Une concentration supérieure à celle des gyres océanographiques, ces impressionnants “tourbillons” de déchets observés dans l’Atlantique et le Pacifique qui pourrait exister en Méditerranée, selon Patrice Francour.
Mais le chercheur refuse d’aller plus loin avant de disposer de nouvelles données, alors qu’une deuxième expédition sera lancée à la fin du mois sur une zone élargie.
"Quels sont les effets sur la santé ? Sur l’environnement ? On est incapable de le dire." Un constat néanmoins : on observe de plus en plus d’occlusions intestinales chez les petits animaux.
Et des hypothèses : "Une des explications de la prolifération des méduses est l’absence de prédateurs potentiels, tortues ou poissons lune laminés par la surpêche ou l’ingestion de plastique... On va commencer à regarder les effets sur la chaîne alimentaire et les rythmes biologiques des animaux. Je serais très étonné qu’il n’y ait aucun impact. A partir du moment où vous rejetez en mer une substance qui mettra 300 ans à 400 ans à se dégrader, on risque l’asphyxie, c’est clair. Sachant que dans l’eau, soumis à l’influence des UV, le plastique libère des perturbateurs endocriniens qui miment la fonction des hormones", livre le chercheur qui dénonce une nouvelle menace pour un milieu déjà fragile.
Au-delà, le collectif de l’expédition pose directement la question : "Les micro-plastiques bientôt dans notre assiette ?" La contamination n’a rien d’une élucubration, via des "organismes filtreurs", les moules, et leurs prédateurs : les oiseaux, les crabes et... l’homme.
PECHE A LA CALEE
La pêche a la calée (plaisir estival)
La pêche a la calée est certainement la peche la plus pratiquée du bord en mediterranée.Elle est la petite soeur du surfcasting,dont elle se rapproche grandement par le fait qu'elle est destinée a presenter des appats sur le fond.Les differences principales sont le materiel mis en oeuvre, les montages et surtout les postes fréquentés.Les appats et les éspèces qu on peut prendre sont les mêmes qu en surfcasting.En réaliter cette technique est plus "Urbaine" est exploites les ouvrages artificiels,ce qui apporte une dose de confort non négligeable par rapport au surfcasting.Qui n a jamais eu envis de pêcher a coter de sa voiture ,à quelques pas d'un restaurantou de sa famille bronzant sur la plage?Si telles sont vos envis cette technique est fait pour vous!Ce confort vous offres l'opportunité ,de passer de longues heures au bord de l'eau,et cela tombe bien,car ilvous faudra le faire,et surtout au début,pour bien comprendre quelles sont les habitudes du poissons.La pêche a la calée convient parfaitement aux longs moments de détente de l'été.
principe de base de la technique
La technique se résume en fait à positionner ses appâts aux endroits stratégiques que l'on peut rencontrer dans les ports ou sur les digues de bord de mer.Les ports ont l'avantage énorme de rendre plus facile la délimitation des zones par rapport aux plages dont les vastes étendues ne facilitent pas les choses.Si le surfcastingest plutôt orienté vers l'attente du poisson en un lieu donné, la pêche a la calée prend le problème à l inverse :le pécheur va chercher le poissons la ou il se trouve.Cette technique est plus pratique à mettre en oeuvre est offre aux pécheurs la possibilité de choisir des postes plus évident que sur une plage.L espèces la plus prisée par les pécheurs a la calée est incontestablement la belle aux sourcils d'or (daurade royal).Il est possible de prendre des poissons de plusieurs kiloset de profiter de combat exceptionnels avec un materiels si léger.Mais on pourra prendre d'autres éspèces comme le loup,le marbré,le sar ou les poissons plats.
l'ensemble idéal a mes yeux
Les cannes utilisées pour pécher a la calée sont généralement plus légères qu'en surfcasting.Mêmes si certain pecheurs comme moi utilisent leurs materiels de surf, il est préférable d'opter pour un materiel plus sensible et plus léger.Pour des raisons pratiques on peut choisir une canne téléscopique d une longueur de 3m90 ou de 4m20.Cette technique perméttant de rencontrer bien souvent des poissons délicats comme la daurade , je vous conseille d'opter pour des cannes équipées de scions en fibre de verre appelés buscles.Questions puissances une plage de 30 a 100 grammes est amplement suffisant pour la plupart des conditions.Les moulinets n'ont pas besoin de grande contenance .Le nylon emmagasiné étant généralement compris entre 22/100 et 35/100.Un moulinet d une taille 3500 à 4000 est parfait pour cette utilisation.
VISION DU SURFCASTING
Le surfcasting est la technique de pêche en mer la plus pratiquée sur le littoral français
Des centaines de milliers d adeptes ne jurent que par elle,et même si le succès n est pas toujours au rendez-vous,les heures passées sur les plages,sont de toute façon de grand moment!!!!!
Le surfcasting fait partie de la multitude de techniques destinées à la mer. Son champ d'action est assez vaste puisqu'il permet la capture de plusde 80% des espèces présentes sur nos côtes et qu'il peut s'adapter à toutes les conditions.
Le surfcasting se pratique du bord, pieds à terre, cette spécification englobant à la fois les plages, les ouvrages portuaires ou maritimes, les embouchures fluviales.
Etymologiquement parlant, le terme de surfcasting signifie: "pêcher dans la vague", et nous constaterons au fil des pages de cet ouvrage, que dans la plupart des cas, cette définition se vérifie. Toutefois, vous apprendrez à jouer de cette technique pour aborder une grnade diversité de situations et pour capturer du poisson dans toutes les circonstances.
Le XXème siècle nous a apporté une multitude d'avancées technologique importantes dans tous les domaines, et la pêchen'y fait pas exception. L'avènement des carbones, leur amélioration perpétuelle, ont permis aux fabricants d'évoluer très rapidement vers une autre idéologie de la pêche: la pêche sportive.
Entrant de plein pied dans cette nouvelle vision de la pêche, le surfcasting est une technique à la fois complexe et très proche de la nature.
Le pêcheur moderne, quel que soit l'élément aquatique qu'il fréquente, se doit d'être à l'écoute du milieu dans lequel il pénètre. Imperceptiblement, le bon pêcheur va traquer sa proie, le poisson, en jouant de nombreux stratagèmes pour tromper sa vigilance.
A une époque où la richesse aquatique était un fait certain, la simple connaissance du milieu permettait au pêcheur d'aboutir à l'accomplissement de ses rêves. Aujourd'hui, la situation étant quelque peu différente, avec une diminution sensible du cheptel marin, le pêcheur doit être en mesure d'utiliser et de s'appuyer sur l'apport important que peut représenter le matériel et les techniques modernes.
L'association des deux éléments, compréhension du milieu et techniques modernes de pêche, vous conduira à une pratique plus sûre ainsi qu'à des résultats plus réguliers et plus conséquents.
Denis MOURIZARD